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L’ordre des lépidoptères est le second en nombre d’espèces au sein de la classe des insectes (160 000 sur plus de 900 000 espèces décrites). Cette variété reflète une grande capacité d’adaptation, qu’il s’agisse de climats, de continents, ou d’espèces végétales. Leur apparition est contemporaine de celle des plantes à fleurs qu’ils contribuent à polliniser. Cet ordre contient également des espèces qui comptent parmi les plus importants ravageurs de la planète, attaquant des plantes cultivées aux arbres fruitiers ou forestiers. Dans ces milieux, les chenilles se nourrissent sur le feuillage, les fruits, le tronc ou la tige, la litière ou les fleurs. De façon intéressante, il faut noter que dans plusieurs genres coexistent des espèces phylogénétiquement très proches dont l’une est par exemple un ravageur polyphage ubiquiste et l’autre une espèce monophage de spectre géographique étroit.

Une des constatations majeures de ces 20 dernières années est la diminution massive du nombre de papillons probablement du fait de la dégradation progressive des écosystèmes, de l’intensification de l'agriculture  ou encore du réchauffement climatique. Or les papillons sont généralement considérés comme des indicateurs de la biodiversité. D’autre part l’exigence de la diminution drastique de l’usage des insecticides au niveau européen pose la question de nouveaux modes de contrôle des populations de ravageurs. Ces deux enjeux soutiennent fortement le fait que la recherche sur les lépidoptères ressort à la fois d’une question de biologie générale et d’agronomie.

Dans le réseau proposé, de nombreuses espèces font l’objet de recherches diversifiées sur :

• Population – Adaptation – Evolution - Phylogénie ;
• Ecologie - Paysage ;
• Génomique Fonctionnelle et Interactions (plantes, insectes, pathogènes, parasitoïdes) ;
• Physiologie et Bases Moléculaires des Comportements ;
• Lutte biologique.