Pucerons et agriculture

L'incidence agronomique des pucerons

Petits groupes d'insectes, les pucerons sont pourtant à l'origine de pertes importantes chez les plantes cultivées. En zone tempérée, c'est presque toutes les plantes d'intérêt agricole qui sont susceptibles d'être touchées.

Les pucerons font des ravages dans nos jardins, empêchant la belle éclosion des roses, engluant les cerisiers de miellat collant et affaiblissant nos pommiers et poiriers. Moins visibles pour les particuliers, mais tout aussi redoutables, sont les attaques que ces insectes portent aux plantes de grande culture comme le blé, l’orge, le maïs et tant d’autres, directement, par prélèvement de sève, ou indirectement, en transmettant des maladies virales.

Chacun combat à sa manière les pucerons. Dans nos jardins, nous pouvons méticuleusement les éliminer à la main, ou nous faire aider par leurs ennemis naturels, comme les coccinelles (ce que l’on appelle lutte biologique). Pour protéger les plantes les plus attaquées, nous pouvons également avoir recours à des molécules chimiques, ces fameux insecticides (lutte chimique). Les agriculteurs ont moins le choix. Les grandes surfaces en milieu ouvert sont peu appropriées à la lutte biologique, et la lutte chimique reste la plus employée. La guerre entre les pucerons, les plantes et l’homme est loin d’être terminée !

Les pucerons déjouent continuellement les stratégies de lutte, développant par exemple des formes résistantes aux insecticides ou contournant la résistance des plantes. De plus, certaines de ces molécules jugées trop polluantes seront bientôt interdites d’utilisation dans les pays de la Communauté européenne. Il est donc urgent d’agir afin de protéger nos plantes et notre environnement.

Date de modification : 07 février 2023 | Date de création : 01 mars 2010 | Rédaction : Evelyne Turpeau, Maurice Hullé, Bernard Chaubet