Chénopodiacées

Dégâts des pucerons sur les chénopodiacées

Chénopodiacées des grandes cultures

Les pucerons sont des ravageurs importants des betteraves sucrières auxquelles ils peuvent transmettre deux maladies à virus : la jaunisse grave et la jaunisse modérée. Le virus de la jaunisse grave de la betterave (BYV) est transmis principalement par deux espèces, le puceron vert du pêcher (Myzus persicae) et le puceron noir de la fève (Aphis fabae), selon le mode semi-persistant Celui de la jaunisse modérée (BMYV) est principalement transmis par Myzus persicae selon le mode persistant. Ces virus peuvent être hébergés par plus d’une centaine de plantes dans lesquelles ils peuvent passer l’hiver en l’absence de cultures de betteraves. Les pucerons deviennent virulifères après avoir ingéré des particules virales sur des plantes infectées. Une seule piqûre d’alimentation faite par le puceron venant d’une plante contaminée suffit pour que la maladie soit transmise. Les symptômes se manifestent par une décoloration générale des nervures des feuilles, puis par une coloration jaune citron de l’ensemble du limbe. Les feuilles âgées deviennent jaune orangé. La maladie se dissémine plus ou moins rapidement dans toute la parcelle à partir des premiers foyers. Au champ, les deux jaunisses sont souvent associées. Les pertes de rendements occasionnées peuvent atteindre 15 à 20 t/ha.

Depuis 1992, le traitement des semences avec un insecticide systémique assure la protection des betteraves pendant 70 à 80 jours et rend presque inutile tout traitement foliaire complémentaire. Ces jaunisses semblent maîtrisées malgré l’apparition régulière de foyers localisés.

Chénopodiacées des cultures maraîchères

Sur épinard, la Mosaïque du concombre (CMV) est une maladie déformante qui se manifeste par de larges plaques chlorotiques conduisant au dessèchement de la plante. Elle est transmise selon le mode non persistant par de nombreuses espèces de pucerons dont Aphis fabae et Myzus persicae. Les pucerons ne provoquent pas de dégâts directs importants sauf lorsque la plante est très jeune. La présence de colonie peut occasionnellement gêner la bonne commercialisation du produit.

Sur betterave potagère, on retrouve les mêmes maladies que sur grande culture : la jaunisse grave de la betterave (BYV) et la jaunisse modérée de la betterave (BMYV) transmises également par les pucerons Myzus persicae et Aphis fabaeMyzus persicae présent principalement sur les feuilles du cœur, ne provoque pas de dégâts directs. Aphis fabae, en colonies denses sur la face inférieure des feuilles, provoque des crispations et des décolorations importantes des feuilles.

Date de modification : 07 février 2023 | Date de création : 09 juillet 2014 | Rédaction : Maurice Hullé, Evelyne Turpeau, Yvon Robert, Yves Monnet, Charles-Antoine Dedryver