Dégâts directs

Les dégâts directs

Les dégâts directs sont dus soit aux prélèvements de sève opérés par les pucerons soit à la toxicité de leur salive.

Les dégâts directs dus au prélèvement de la sève.

Ils correspondent à la simple prise de nourriture. Les pucerons, insectes piqueur-suceurs, se nourrissent en effet en prélevant et en absorbant la sève de leur hôte. La plante attaquée s'affaiblit, végète mal, flétrit et peut finir par sécher complètement. Les dégâts se manifestent, selon le stade de la plante, par une moindre croissance ("court-noué" chez les arbres fruitiers), une mauvaise fructification (avortement des fruits) ou une diminution du nombre des grains (perte de rendement). Le dégât sera fonction de la durée de présence et de la quantité de pucerons sur la plante pour chaque stade de développement de celle-ci, et du degré de sensibilité de ce dernier aux pucerons.

Les dégâts directs dus aux sécrétions salivaires.

La salive des pucerons a une action irritative et toxique : le végétal réagit aux piqûres d'alimentation et à la présence de salive, souvent de façon spécifique. Il peut s'agir de déformations de feuilles, celles-ci se plient, se plissent, s'enroulent, se recroquevillent, se gaufrent, se crispent, s'épaississent, se cloquent, se boursouflent, ondulent, changent ou non de couleur. Parfois les pousses se rabougrissent, se tordent, les entre-nœuds sont courts, les fleurs avortent et se dessèchent, les feuilles tombent, les fruits bosselés grossissent mal et manquent de saveur. Enfin des chancres apparaissent sur les rameaux ou sur les racines, des galles se forment sur les feuilles ou sur les tiges.

dégâts d'Aphis fabae
sur artichaut

dégâts d'Aphis gossypii
sur courgette

dégâts de Brevicoryne brassicae sur colza

dégâts de Myzus cerasi
sur cerisier

dégâts d'Aulacorthum solani
sur calcéolaire

dégâts de Brachycaudus helichrysi sur tounesol

dégâts de Dysaphis plantaginea sur pommier

galle de Pemphigus spyrothecae sur peuplier

Date de modification : 07 février 2023 | Date de création : 02 décembre 2010 | Rédaction : Evelyne Turpeau, Maurice Hullé, Bernard Chaubet