Virus non-circulants

Virus non-circulants : transmission non-persistante ou semi-persistante

Les virus non-circulants s'attachent sur les stylets des pucerons vecteurs puis se détachent pour être inoculés à la plante sans qu'ils ne circulent à l'intérieur du puceron. Ce type d'interaction virus-insecte vecteur est fréquent chez les virus de plantes.

Les virus non-circulants sont acquis pendant les piqûres d'essai, et il suffit au puceron d'une piqûre de quelques secondes à une minute pour acquérir le virus. Les particules virales s'attachent aux stylets du puceron qui peut alors les transmettre immédiatement à une autre plante (il n'y a pas de période de latence). Ce mode de transmission où le virus ne persiste pas longtemps dans le puceron est qualifié de non-persistant. Le puceron perd rapidement sa capacité de rétention, en général au bout de quelques dizaines de minutes à quelques heures. Pour pouvoir contaminer d'autres plantes il doit se "recharger" en virus.
Dans ce mode de transmission, il n'y a pas de grande spécificité et un même virus peut être propagé par de nombreuses espèces de pucerons. Ainsi des pucerons non inféodés à une culture pourront jouer un rôle important dans la transmission virale par leurs simples piqûres d'essais. Le Virus Y de la pomme de terre (PVY), par exemple, peut être transmis par plus de 70 espèces de pucerons dont les pucerons des graminées comme Rhopalosiphum padi.
Il existe également un mode de transmission semi-persistant. Dans ce cas les virus sont localisés dans les vaisseaux du phloème, le puceron devant alors effectuer une piqûre plus profonde pour les acquérir. Ce type de piqûre correspond à une phase d’alimentation plus longue que la phase de piqûre d’essai. La jaunisse grave de la betterave (BYV) et la mosaïque du chou-fleur (CaMV) sont transmises sur ce mode.

Date de modification : 07 février 2023 | Date de création : 09 juin 2011 | Rédaction : Evelyne Turpeau, Maurice Hullé, Bernard Chaubet