Parthénogenèse

La parthénogenèse a enfin un nom

Portrait anonyme de Richard Owen issu de Wikipedia

Richard Owen (1804-1892) fut un biologiste britannique, spécialiste en anatomie comparée et paléontologue, Professeur au Collège Royal de Chirurgie de Londres. Ses travaux d'anatomie comparée l'ont conduit à nommer et décrire certains grands groupes de vertébrés fossiles dont les dinosaures (il aurait inventé le mot). Il est également célèbre pour ses querelles avec Charles Darwin…

Un siècle après Charles Bonnet (1849), il donna une conférence (« On parthenogenesis, or the successive production of procreating individuals from a single ovum ») qui représenta un grand pas en avant dans l’acceptation de la notion de parthénogénèse par la communauté scientifique. Il s’appuie sur ses propres recherches ainsi que sur d’autres travaux comme ceux de Steenstrup, Dufour et Morren. Comparant les hydres d’eau douce, certaines méduses et les pucerons, il émit l’hypothèse que chez certains organismes animaux ou végétaux, après un évènement de reproduction sexuée, et « imprégnation » de l’œuf par la « substance spermatique », il demeurait chez le nouvel individu formé des « cellules germinales », qui pouvaient sous l’effet de conditions extérieures se multiplier par « fission spontanée » sans fécondation et développer un nouvel individu selon « un plan préétabli », donnant ainsi une ou des nouvelles générations non issues d’un œuf fécondé, par bourgeonnement chez les hydres, ou par développement « d’amas cellulaires internes » aux oviductes chez les pucerons. Il appelle ce phénomène parthénogenèse. Chez les pucerons, il appuie ses travaux par des arguments histologiques, en montrant en particulier qu’à l’inverse des ovipares, il n’y a pas d’ovules caractérisés au bout des chaines ovariques des virginipares, mais des « amas cellulaires ».

Et ensuite:

  • Walker F.(1848) puis Mordvilko A.K. (1896) évoquèrent ou décrivirent la dioecie de certains pucerons
  • Huxley T.H. (1858) montre que les pucerons peuvent se reproduire indéfiniment par parthénogénèse
  • Markovitch  S. (1929) montre le rôle de la photopériode dans l’induction des formes sexuées
  • Bonnemaison L. (1951) montre l’existence d’une « horloge biologique » contrôlant l’époque d’induction des formes sexuées.

Date de modification : 15 avril 2024 | Date de création : 06 janvier 2016 | Rédaction : Charles-Antoine Dedryver, Jean-Sébastien Pierre