DynRurABio

ANR-DynRurABio 2010-2014

Projet coordonné par l'unité Ecodéveloppement (Marc Tchamitchian), financé pour une durée de 4 ans à partir du 1er janvier 2011.

Résumé :

Ce projet s’inscrit dans un enjeu de développement de l’agriculture biologique (AB), conformément aux orientations nationales et européennes. Le plan pluriannuel de développement (PPDAB) «Agriculture et alimentation biologiques - Horizon 2012» vise en particulier le triplement des surfaces certifiées en AB au niveau national, de 2% à 6 % de la SAU en 5 ans. Cette extension doit répondre à la fois à une demande croissante en produits certifiés et à la production de biens publics. Or, une des faiblesses de l'AB réside dans sa productivité insuffisante et la variabilité de ses résultats, source d’incertitudes pour les producteurs mais aussi pour les opérateurs de filières et pour les collectivités ou agences en charge de la préservation de ressources environnementales. Une intensification raisonnée de l’AB serait donc une voie possible de développement. Cependant, les modalités et les conséquences de cette intensification restent à identifier.

Le projet DynRurABio a pour objectif général de développer et de pérenniser une AB productive et écologique pour répondre à des attentes de marché et à des injonctions publiques, mais aussi pour étendre ses services écologiques et contribuer ainsi à écologiser les territoires. Il est constitué d’un consortium pluridisciplinaire de chercheurs (sciences techniques, écologie, économie, sociologie) et de partenaires professionnels ayant déjà une forte expertise sur l’AB. Il vise à adapter ou produire les connaissances, les outils et les dispositifs nécessaires au développement de l’AB. L’enjeu est d’arriver à intensifier la productivité d’un mode d’agriculture basé entre autres sur l’utilisation et le recyclage de ressources propres et l’autonomie, sans pour autant dégrader ses performances et ses impacts écologiques. Mais l’ambition du projet ne se limite pas à améliorer la connaissance des bases sur lesquelles des systèmes plus productifs peuvent se concevoir en AB. Elle porte aussi sur les moyens de favoriser leur émergence et leur installation, ce qui renvoie à la fois à des questions de transitions de systèmes conventionnels ou en AB moins productive vers ces nouveaux systèmes, et à des questions de cohabitation de ces systèmes avec les autres formes d’agriculture présentes et avec les autres acteurs économiques, directement liés à l’agriculture.

Les résultats attendus sont :

  • Améliorer la productivité en AB par une meilleure connaissance des processus d’intensification de la production qui permettent une moins grande dépendance aux intrants externes et une meilleure exploitation de l’énergie lumineuse.
  • Garantir la qualité des produits en AB par l’explicitation des relations entre cette qualité et l’intensification des pratiques en AB.
  • Garantir les services écologiques de l’AB en déterminant comment ces services sont modifiés dans le processus d’intensification mais aussi en repensant les moyens et les échelles de leurs évaluations.
  • Convertir et développer les surfaces en AB en étudiant les transitions entre systèmes pour en identifier leurs déterminants, les filiations ou ruptures par rapport aux systèmes déjà en AB, les liens avec l’amont et avec l’aval.
  • Installer l’AB dans les territoires en ayant explicité les capacités des systèmes présents à la conversion en AB productive, mais aussi en évaluant les conséquences de cette extension sur les territoires et les filières.

Voir aussi

Date de modification : 05 juillet 2023 | Date de création : 24 janvier 2011 | Rédaction : SP