En savoir plus

Résumé

Parmi les processus d'atténuation naturelle de la contamination des écosystèmes lacustres, la volatilisation des PCB depuis la surface de l'eau (suivie de leur éventuelle dégradation photochimique dans la basse troposphère) est considérée comme l'un des plus efficaces. Toutefois les flux volatilisés (estimés de 5 à 5000 ng/m2 /jour selon le lac ou la période considérés) sont calculés à partir de concentrations mesurées (voire estimées) et d'un modèle de diffusion. Ce modèle est fondé sur le concept de sub-surface diffusive (ou concept à deux films) pour décrire le transfert moléculaire à l'interface air-eau (Liss and Slater, 19741 ). Aucun des flux calculés et publiés dans la littérature scientifique n'a été confronté à des valeurs mesurées in-situ2 ; les valeurs calculées sont donc critiquables. Le travail de doctorat qui sera réalisé vise donc : i) à vérifier la validité du modèle utilisé en confrontant les flux calculés à des flux mesurés in-situ, ii) à préciser les variations spatiales et temporelles des flux de volatilisation. L'objectif académique de cette thèse est d'améliorer la connaissance fondamentale du principal mécanisme naturel de décontamination des écosystèmes aquatiques pollués aux PCB. La finalité opérationnelle de cette recherche est de déterminer une date probable de "bon état chimique" du Lac du Bourget vis-à-vis de ces polluants