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La confusion sexuelle contre les vers de la grappe (Eudémis et Cochylis de la vigne) est la méthode alternative au contrôle insecticide qui a actuellement la plus grande marge de progression (de 20.000 ha en 2013 à pratiquement 50.000 ha cette année 2017). Cette méthode vise à saturer l’air avec de la phéromone sexuelle de synthèse diffusée par différents procédés. Les deux facteurs limitant la généralisation de cette méthode sont un coût élevé pour le viticulteur, mais aussi le problème du pilotage de la diffusion de phéromone afin d’optimiser les concentrations à la parcelle.

Actuellement nous ne disposons que de bio-essais ou de systèmes de mesure de chimie analytique (headspace ou échantillonnage par Solid Phase Micro Extraction). Ces approches sont couteuses et supposent une expertise, incompatible avec la généralisation de cette méthode.

Nous pensons donc que la mise au point de capteurs fiables, peu couteux et faciles d’emploi pourraient résoudre le problème de l’ajustement de la diffusion (en particulier pour les vignobles chauds ou ventés). En outre de tels capteurs généralisés permettraient de fournir des informations spatialisées de la concentration en odeur à la parcelle, fournissant ainsi des données de choix pour un travail de modélisation de la diffusion des phéromones en vignoble (collaboration envisagée avec Pr B. Ainseba, Université de Bordeaux).

L’UMR SAVE et l’UMT SEVEN se sont associées à deux unités de recherches de l’IMS du CNRS et de l’Université de Bordeaux, spécialistes de la conception de capteurs physiques capables de détecter des molécules organiques. Ce projet a reçu un financement d’un post-doc par le cluster bordelais Sysnum. Le projet a officiellement commencé en décembre 2017. Des premières avancées ainsi que les options méthodologiques retenues seront fournis dans le rapport d’activité 2019.