Méthodes et outils

Méthodes et outils de détection et de mesure

Les capteurs aériens

Les capteurs aériens visant à comptabiliser la présence des bioagresseurs dans l’air, papillons ou spores de champignons, ont permis l’identification globale des cycles de développement des principaux agents pathogènes, et les périodes de risque pour la viticulture.

 

La quantification automatique de la sporée aérienne, est devenue possible grâce à l’apport des techniques qPCR (quantitative Polymerase Chain Reaction). Elle est testée et mise à l’épreuve dans certains vignobles surtout pour certains modèles de champignons pathogènes de la vigne, notamment l'oïdium et le Botrytis.

qPCR

Les composés organiques volatils (COV)

Parmi les mécanismes de défense inductibles chez les plantes répondant à des agressions, l’émission de substances organiques volatiles (VOC) jouent un rôle important dans la colonisation des insectes ravageurs ou vecteurs de maladies. Différentes familles de molécules sont particulièrement concernées en assurant un rôle antimicrobien ou antifongique ou un rôle de communication (entre plantes) ou entre la plante agressée et le cortège de ses consommateurs ou organismes pouvant lui procurer une défense (parasites ou prédateurs d’insectes).

 

Ces molécules pourraient donc permettre de caractériser l’état de santé de la vigne. Cette caractéristique permet d’envisager la recherche de marqueurs précoces qui pourraient être corrélés à l’installation de certaines maladies du cep.

COV-INRA

Imagerie hyperspectrale

La compacité des nouveaux capteurs hyperspectraux opérationnels leur permet d’être embarqués, sur un drone ou un tracteur. Leur intérêt particulier réside surtout dans la précision des mesures obtenues. Pour estimer la signature spectrale d’une plante malade par rapport à une plante saine, une caméra hyperspectrale fournit un spectre complet comportant typiquement jusqu’à 300 mesures par pixel (ex. PAThOGEN_Project, projet NEFERTITI-H2020).

 

Dans le cas de la vigne, l’imagerie hyperspectrale permet d’ores et déjà d’analyser finement la vigueur, ou de distinguer des cépages. Des travaux d’imagerie ont montré la possibilité de détecter l’esca de la vigne. Une différence de vigueur a été observée entre des pieds sains, des pieds infectés asymptomatiques, et des plantes symptomatiques. Un dispositif portable a été mis au point pour détecter par fluorescence le mildiou dans les vignes. Ce dispositif pourra prochainement être embarqué pour fonctionner en continu en proxidétection. Des résultats préliminaires montrent l’intérêt de l’imagerie hyperspectrale proche infrarouge pour la détection très précoce du mildiou dans les tissus végétaux, quelques heures seulement après contamination artificielle.

detection satellite

  

mildiou-hyperspectral3

Spatialisation fine du climat au sein du couvert végétal

La technique de spatialisation fine des températures issues des stations météorologiques déployées au sol par croisement avec les principales variables géomorphologiques des paysages environnants permet d’obtenir sur une maille de 50 mètres, une estimation des températures journalières avec une précision inférieure à ½ degré Celsius.

 

La donnée Antilope, donne une estimation de la pluviométrie horaire sur une maille de 1 km. Elle est obtenue par fusion d’une localisation des cellules pluvieuses par la couverture radar et calibration du signal radar par les stations Météo France déployées au sol pour donner une estimation des quantités de pluie. Cette donnée, est maintenant utilisée en routine et permet un effet structurant dans nos programmes d’évaluation des risques parasitaires. La précision de la mesure des quantités de pluie reste cependant dépendante de la distance au poste météo le plus proche.

antilope meteo

Date de modification : 17 août 2023 | Date de création : 31 mai 2018 | Rédaction : MR, DT