En savoir plus

Concentrations des CTO dans les sols en 2006

Les concentrations des CTO dans les sols en 2006 sont présentées dans la Figure 1. Malgré les flux significatifs de certains composés, phtalates et LAS notamment, il n'y a pas de différence significative de concentrations dans les sols entre les traitements après 4 épandages. La dégradation de ces composés dans les sols en est peut-être à l'origine. En effet les composés les plus abondants dans les composts sont ceux qui présentent les demi-vies les plus faibles.

Figure 1. Concentrations en CTO en µg/kg MS dans les sols en 2006, après 4 épandages (n=4, 4 parcelles par traitement)

Les HAP sont les CTO les plus abondants dans les sols, quelque soit le traitement. La concentration de la somme des 16 composés varie de 182 à 1045 µg/kg MS. Les LAS et le DEHP sont fréquemment détectés mais à des concentrations inférieures à 250 µg/kg MS. Les DEP et le DIBP, deux autres phtalates, sont détectés à moins de 70 µg/kg MS. Et la somme des 7PCB est encore plus faible : de 3 à 7 µg/kg MS. Enfin, les autres phtalates (DMP, DEP, DINP, DIDP) ainsi que le nonylphénol ne sont pas détectés.
En 2007 d'autres analyses de sols montrent un niveau similaire de HAP et PCB, mais les phtalates et les LAS ne sont pas détectés. Ces concentrations de CTO sont cohérentes avec les données de la littérature.

Profils des HAP et PCB

Les HAP de 4 à 6 cycles sont les plus abondants dans le sol. Le fluoranthène, le benzo(b)fluoranthène et le benzo(ghi)pérylène sont les plus abondants. Chacun représente de 12 à 15% du total des 16 HAP.
Le PCB 138 est le plus abondant des 7 PCB mesurés. Il représente 38% du total des PCB.

Evolution des concentrations des HAP et PCB

Les HAP et les PCB sont mesurés régulièrement depuis le début de l'essai. Il est donc possible de suivre leur évolution dans le sol et vérifier qu'il n'y a pas d'accumulation au fur et à mesure des épandages.
La Figure 2 montre les concentrations des HAP de 1998 à 2006.

Figure 2. Evolution des concentrations de la somme des HAP dans le sol (µg/kg MS) de 1998 à 2006 (n=4, 4 parcelles par traitement).

Il existe des variations des concentrations des HAP entre deux années, mais sans relation avec les traitements. Il existait à l'origine de l'essai une variation au sein des parcelles avec des concentrations plus élevées dans le bloc 3, qui se maintiennent au cours du temps.
Pour les PCB, aucune différence significative n'est observée entre les traitements. Les effets temporels sont plus importants. Une forte diminution est observée entre 1998 et 2006. Les concentrations de la somme des 7 PCB passent, sur cette période, de 30 à 5 µg/kg MS. Deux hypothèses peuvent être avancées pour expliquer ce phénomène : un artefact analytique ou une réelle dissipation des PCB du sol par volatilisation. De nouvelles analyses devraient permettre de valider une de ces hypothèses.